Je crie à toutes gens merci (Je, François Villon ; 3)

Juin 1461. François Villon a juste 30 ans. Il déclame, avec son compère, un dialogue entre lui et son coeur, l’une de ses admirables ballades. Puis il rejoint ses camarades qui viennent de voler dans l’église voisine un calice. C’est téméraire, avec le redoutable évêque de Meung, la ville voisine ! Après avoir copieusement bu, tous décident d’aller voler à l’évêque deux de ses oies qu’il aurait fait ferrer pour leur ôter leur démarche sensuelle. Le lendemain, François attrape par la soldatesque de l’évêque, torturé, il se voit reprocher la liste de tous ses crimes… Suite et fin du triptyque sur la vie du « poète des tavernes et des brigands ». Cette biographie est aussi prétexte à rappeler au lecteur les superbes ballades de Villon, dont bien sûr celle des pendus. Luigi Critone, reprenant le roman éponyme de Jean Teulé, déroule les deux dernières années du poète en quatre chapitres : son emprisonnement, la grâce du roi Louis, ses années de remords et son bannissement. Une histoire remarquablement racontée et servie par le superbe dessin de Giorgia Cadetti dans des tons pastel ou sombres qui s’accordent fort bien avec l’ambiance souvent de cette période. Superbe ! (C.D. et H.T.)