Lottie Biggs n’est presque pas désespérée

LONG Hayley

Charlotte, Lottie pour ses amis, a fait l’an passé une dépression. Sur les conseils de son psychiatre, elle tente, en tenant son journal de bord, de maîtriser sa susceptibilité et son agressivité. Avec Gareth, son petit ami, tout va bien mais elle réussit à se fâcher avec Goose, sa meilleure amie. Cette amitié lui manque mais elle est trop fière pour le reconnaître ; en outre son esprit est obsédé par l’idée qu’elle est frustrée sexuellement et qu’il serait temps de franchir le pas avec Gareth – lequel ne semble pas si pressé.

La suite de Lottie Biggs n’est presque pas cinglée raconte le cheminement des états d’âme d’une adolescente perturbée par son « Moi », ses relations difficiles avec les autres, sa curiosité pour la sexualité. L’écriture alerte et le ton naturel de certaines réflexions désopilantes donne à ce récit une fraîcheur positive. Si, de prime abord, les artifices de changement de typographie et les incrustations de dessins peuvent agacer, ce roman pour adolescentes n’en reste pas moins une agréable détente. Avec ses personnages vivants et sympathiques, il reflète un certain nombre des préoccupations de son lectorat.