L’orfèvre

SMITH Mark Allen

Quelques mois après son hypothétique disparition dans les flots de l’Hudson, Geiger L’orfèvre ès interrogatoires, est fermement décidé à tourner la page. Malheureusement pour lui, il est repéré dans Brooklyn par le FBI sur une caméra de surveillance. Par ailleurs, Dalton, son machiavélique « confrère » et ancienne victime, qui le sait vivant et veut se venger, enlève son meilleur ami et le père de l’enfant qu’il avait sauvé, le contraignant ainsi bien malgré lui à reprendre du service.  Dans ce second tome (cf. L’Inquisiteur, NB avril 2013), pris entre le FBI et son ennemi juré, le héros replonge dans l’univers de violence qu’il voulait à tout prix oublier. Il se trouve embarqué dans un jeu de cache-cache diabolique entre Paris et Avignon – une France que semble très bien connaître l’auteur. Les pistes sont si brouillées qu’on finit par ne plus très bien savoir qui sont les bons et qui sont les méchants. En dépit de quelques invraisemblances, ces multiples rebondissements dynamisent l’intrigue. La carapace du héros à l’enfance martyrisée, qu’on avait connu impassible et asocial, se fissure peu à peu, laissant la place à une timide et maladroite empathie. (A.-C.C.-M. et M.-N.P.)