L’Ombre des voyageuses.

PELOT Pierre

Quarante ans d’écriture, prĂšs de cent quatre-vingt livres en tout genre, tel est le bilan dont peut s’enorgueillir Pierre Pelot. AprĂšs le rĂ©cent MĂ©chamment dimanche (NB juin 2005), histoire de notre temps au sein de son pays des Vosges, il nous entraĂźne, par un retour en arriĂšre de prĂšs de trois siĂšcles, dans la plus fantastique aventure du plus fantastique voyage Ă  travers les mers. Il s’exprime ici au fĂ©minin sous la plume de son hĂ©roĂŻne, Esdeline Favier, dite la “Rouge BĂȘte”. Femme indomptable, Ă  la recherche d’un amour perdu, elle voguera de longues annĂ©es, impavide face aux tempĂȘtes comme aux attaques des pirates, recourant Ă  l’usage des armes, s’alliant Ă  son tour Ă  la flibuste, inlassable dans sa dĂ©fense des esclaves, et finalement animĂ©e d’une inextinguible soif de vengeance qui lui fera reprendre la route de sa Moselle natale afin que justice soit rendue. De ce destin extraordinaire, Pierre Pelot rend compte dans une langue non moins originale.  Roman d’amour, d’aventures, de suspense, la palette de l’auteur est vaste, et il fait preuve de beaucoup de talent.