L’oiseau de Colette (La bande du Mile End ; 1)

ARSENAULT Isabelle

Colette vient d’emmĂ©nager dans un nouveau quartier. Furieuse du refus de ses parents d’accueillir un animal domestique, elle donne un coup dans un carton vide qui atterrit aux pieds de deux garçonnets. Colette invente que le carton contenait son animal, qui est perdu ; ce sera une perruche. Les trois enfants partent Ă  sa recherche ; Ă  chaque rencontre, Colette rajoute une prĂ©cision au portrait de l’oiseau imaginĂ©. Tant et si bien qu’Ă  la fin de la quĂȘte, personne ne croit plus Ă  son existence mais est ravi de l’aventure : la fillette a gagnĂ© une bande de copains. 

Cet hommage Ă  l’imagination enfantine est bĂąti sur le mode de la randonnĂ©e additionnelle ; Ă  chaque nouvel enfant auquel on demande s’il a aperçu l’oiseau, la description des caractĂ©ristiques du volatile s’allonge, jusqu’Ă  un final grandiose – Colette s’est laissĂ©e dĂ©border par ses rĂȘves. Le charme et l’humour de la balade sont soutenus par un dessin au crayon plein de douceur. L’hĂ©roĂŻne, sorte de petit chaperon jaune, se dĂ©tache sur un dĂ©cor mi-rĂ©aliste, mi-stylisĂ© en noir et blanc, soulignĂ© de quelques touches de bleu clair. D’autres aventures de la sympathique et toute nouvelle bande d’amis devraient suivre. (M.D.)