L’homme des montagnes

ERIKSSON Kjell

Manuel, paysan mexicain de l’ethnie zapotĂšque, est-il venu en SuĂšde pour venger ses frĂšres ? Eva, serveuse dans un restaurant oĂč travaillent des immigrĂ©s, sauvera-t-elle son fils impliquĂ© dans une tentative d’assassinat ? Le patron de l’établissement, aidĂ© d’un lieutenant au passĂ© obscur, tire-t-il sa fortune d’activitĂ©s criminelles ? Qui est l’homme retrouvĂ© poignardĂ© et pourquoi le tatouage qu’il porte au bras a-t-il Ă©tĂ© arrachĂ© ? Les policiers d’Uppsala, particuliĂšrement l’inspectrice Ann Lindell, doivent rĂ©pondre Ă  toutes ces questions
 et Ă  d’autres encore. Pour le sixiĂšme roman mettant en scĂšne son enquĂȘtrice prĂ©fĂ©rĂ©e, Kjell Eriksson plonge dans les milieux de la nuit Ă  Uppsala. Il construit, avec un savoir-faire incontestable, une intrigue en forme de pelote particuliĂšrement embrouillĂ©e, d’oĂč il tire des fils – voyous de banlieue, trafiquants de drogue, criminels violents – comme autant de pistes, dĂ©cortiquĂ©es par le travail trĂšs minutieux de la police. L’un des intĂ©rĂȘts de ce policier rĂ©side dans la peinture, mĂȘme superficielle, de l’immigration en SuĂšde, sa diversitĂ©, ses rĂȘves déçus, son degrĂ© d’intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© suĂ©doise. Mais les artifices, les longueurs et les embarras de l’intrigue, l’absence de suspense alourdissent le rĂ©cit.