Les Yeux plus gros que l’Amérique

LATOUR Bertrand

&

 

« La Chine est grande mais le monde est petit » professe Jinsong, vieillard énigmatique, propriétaire du Shanghai Palace où Loïs vient prendre ses repas. Intérimaire de vingt ans à la vocation d’acteur, lui qui voulait « être une star » se retrouve impliqué dans un règlement de comptes quand le passé maculé de violence du vieux Chinois refait surface. De missions d’intérim en bars, de Paris à Shanghai, Loïs apprend l’amitié, l’amour et le discernement dans un récit moderne, oscillant entre un vocabulaire recherché et une syntaxe parfois navrante.

 

Auteur de Comme un beau grand slow collé (N.B. juin 2004), Bertrand Latour écrit un livre déroutant, rythmé mais sans harmonie, nécessitant la lecture de quelque trois cents pages d’une histoire inintéressante avant que le roman ne bascule et captive. Il est alors question d’Histoire, de Guerre et de tortures dans un témoignage quasi insoutenable, mais aussi de l’origine des triades, de préceptes taoïstes et de sagesse orientale. Une tardive intensité qui aurait mérité une autre charpente.