Les voleurs de Manhattan

LANGER Adam

Ian, le narrateur, jeune Ă©crivain en mal d’éditeur, sert des cafĂ©s dans un bar minable de Manhattan avec une serveuse, sĂ©duisante et futĂ©e, peintre Ă  ses heures libres ; il aime une dĂ©licieuse Roumaine qui elle aussi tente d’ĂȘtre publiĂ©e. Un client frĂ©quente le bar, lisant un best-seller haĂŻ par notre hĂ©ros pour sa nullitĂ© et son tirage. Ian, soudoyĂ© par l’inconnu, ex-Ă©diteur qui cherche vengeance, accepte de signer un roman inventĂ© par celui-ci ; il y est question d’une bibliothĂšque brĂ»lĂ©e, du vol d’un manuscrit ancien inestimable
 C’est un succĂšs. Mais la vie de Ian, dangereusement, commence Ă  en reproduire l’intrigue
 L’auteur s’est bien amusĂ©, dĂ©chiquetant au passage les milieux littĂ©raires new-yorkais. Le rĂ©cit, fractionnĂ© entre « RĂ©alitĂ© », « Fiction » et « MĂ©moires », accumule les faux-semblants, s’interroge sur la « vraie » nature du roman. L’intrigue joyeusement invraisemblable n’en est pas moins prenante aprĂšs une mise en place un brin laborieuse. Les titres des chapitres, quelques mots inventĂ©s (un « gogol », par exemple, est un manteau long) utilisent des rĂ©fĂ©rences littĂ©raires. Bref, un exercice de style rusĂ© et drĂŽle, Ă  plusieurs strates.