Les trois enterrements de mon chien

GUÉRAUD Guillaume

Bobino, le chien de NĂ©mo, s’est fait Ă©craser par une voiture. NĂ©mo raconte : l’incrĂ©dulitĂ©, le chagrin, la colĂšre, quand son pĂšre lui apprend ce qui s’est passĂ©. TrĂšs vite, ses copains, Najid, Gaspard et Morgane sont au courant. Tous Ă©mus aux larmes, tous. Et leur dĂ©cision est vite prise : ils vont l’enterrer. Pas si facile… 

Ce court roman dont les dialogues et les rĂ©flexions sonnent juste rappelle que la perte d’un animal familier est souvent, Ă  10 ans, une « premiĂšre », que l’apprĂ©hension de la mort passe par lĂ , rendue supportable par le rituel de l’enterrement, quel qu’il soit, rĂ©inventĂ© par les intĂ©ressĂ©s, chacun mettant en avant son expĂ©rience. Un sujet grave traitĂ© avec intelligence, le rĂ©cit Ă©maillĂ© d’incidents drĂŽles voire burlesques qui font diversion. Comment exprime-t-on son Ă©motion quand on est enfant ? Par des pirouettes, des blagues qui frĂŽlent le scatologique de gamin, en se moquant les uns des autres, etc. Le roman Ă©chappe ainsi au pathos et c’est tant mieux. Les adultes, autour des enfants, interviennent peu leur laissant la gestion d’un chagrin partagĂ© qui n’en est que plus touchant. Un roman sensible et pudique. (C.B. et K.C.)