Les Sept jours du Talion

SENÉCAL Patrick

Bruno, jeune chirurgien, et sa femme Sylvie perdent tragiquement leur fille de sept ans, Jasmine. Cette derniĂšre a Ă©tĂ© violĂ©e et Ă©tranglĂ©e. Bruno est maintenant habitĂ© par les tĂ©nĂšbres. Loin de sa compagne, il ne pense plus qu’à tirer vengeance du monstre, arrĂȘtĂ© quelques jours aprĂšs les faits. Bruno organise alors minutieusement l’enlĂšvement du tueur pour le punir et se dĂ©livrer ainsi de son tourment.  Peine, souffrances sont minutieusement analysĂ©es. Patrick SenĂ©cal (Le vide, NB janvier-fĂ©vrier 2016) situe le drame dans sa ville natale, Drummondville, et insiste sur le dĂ©chirant contraste entre passĂ© et prĂ©sent. Si l’auteur analyse bien les Ă©motions et le choc du traumatisme sur le couple, les personnages sont, en revanche, dĂ©crits Ă  grands traits et assez conventionnels. Seul le policier veuf fait Ă©cho au drame. C’est un livre d’une grande violence – les scĂšnes de tortures, sur une pĂ©riode de sept jours, sont minutieusement dĂ©crites. D’autant que l’issue n’est pas une surprise. À dĂ©faut de vĂ©ritable suspense, la rĂ©flexion sur la transformation en monstres d’honnĂȘtes gens affolĂ©s de souffrance est opportune, et le rĂŽle de l’opinion publique est bien dĂ©montrĂ©. Un rĂ©cit sans grande originalitĂ©.  (E.B. et F.L.)