Les poètes morts n’écrivent pas de romans policiers

LARSSON Björn

Jan Y Nilson, poète, vit sur un bateau ancré dans le port d’Helsingborg. Compte tenu de conditions d’existence difficiles, malgré sa renommée, il s’est laissé convaincre d’écrire un roman policier. Mais quand son éditeur Karl Pétersen arrive sur le bateau pour lui faire signer un contrat mirifique de futur best-seller, il découvre Jean Y pendu. Grâce au commissaire Barck, lui-même policier-poète, le prétendu suicide, évoqué au départ, se révèle être un crime. Une longue enquête aboutit à la découverte de l’effroyable vérité. Dans ce dixième roman et après Le rêve du philologue (NB juin 2009), l’auteur campe un policier longtemps bloqué dans son enquête par l’absence d’indices, qui trouve dans son expérience et sa passion littéraire les clés d’un assassinat hors-norme. Le récit est nourri de considérations philosophiques sur la vie, la mort et la difficile survie des poètes face à la littérature commerciale. S’y ajoute une satire bienvenue du monde de l’édition. L’ensemble constitue une oeuvre originale où, à côté d’un suspense et d’un intérêt soutenus, la poésie tient une place fondamentale, en elle-même comme dans la réflexion des principaux personnages.