Les pages roses

Dans une famille d’émigrés espagnols « rouges » et anticléricaux, la Bible c’est le Dictionnaire, le petit Larousse illustré, particulièrement les « pages roses » et leurs citations qui servent de titre à chaque chapitre du roman ! Dans ce court récit, le narrateur décrit sa jeunesse studieuse dans un prestigieux lycée du Quartier Latin, entouré de charmantes latinistes et hellénistes, puis ses préparations, couronnées de succès, aux concours de l’enseignement, sa stratégie pour éviter les banlieues « à risque », enfin sa mutation à Nantes.  Nonchalant, presque dilettante, Teodoro Gilabert livre un premier roman bien léger sur sa vie et ses états d’âme de jeune homme. Entre les auteurs latins et grecs, les Surréalistes, Jean-Luc Godard et les stars de la Nouvelle Vague, il a de quoi se construire une personnalité ! Le style est plutôt recherché – certains passages sont en vers libres –, les allusions érudites. Le ton se veut moderne. Cependant l’ensemble s’oublie bien vite…