Les enfants des Feuillantines

GARINO Célia

Dans la famille Mortemer, on trouve Granny Perrette, ses trois filles, et huit petits-enfants, fruits d’amours différents ou adultères. Après le suicide de l’aînée, l’abandon de sa progéniture par la seconde et le placement en asile psychiatrique de la dernière, c’est Désirée, l’aînée des petites-filles, qui prend en charge la maisonnée dans la grande bâtisse de gardien de phare de son grand-père. Un perroquet, un cochon nain et un lapin logent aussi dans cette arche de Noé familiale qu’est « les Feuillantines ».


Tel un bon Samaritain, Désirée va sacrifier ses études et renoncer à une vie sentimentale pour se consacrer corps et âme à ces fratries disloquées auxquelles elle offre tout son amour. Chacun porte en soi les souffrances de l’abandon, entre chagrins de l’enfance et affres de l’adolescence, mais garde aussi une part de l’esprit original et aventurier de sa génitrice dans ce havre chaleureux, fantaisiste et ouvert à tous. Les dialogues abondants donnent de la vivacité au roman (certes un peu long) dans cette saga familiale où chacun est différent et apporte son regard au fil des pages. La psychologie est bien vue, et les sujets d’une société chaotique, encore d’actualité, trouveront leur écho chez le lecteur. (M.C.D et J.G.)