Les Chinois. (Capricorne ; 10.)

ANDRÉAS

Concept s’est effondré (Le passage ; LJA février 2005). Capricorne trace la route dans un monde désorganisé par la chute de la tyrannie. Plus de transports, ni de moyens de communication à distance, c’est à pied que le voilà parti pour la côte Atlantique. Quelque part dans une campagne d’Europe, il cherche un abri pour la nuit, menacé par un vieux paysan armé d’un fusil qui le prend pour un Chinois. Son séjour, très court, le mettra en présence d’un effroyable secret de famille.

Après l’ampleur de la chute de Concept et un scénario digne de la science-fiction la plus délirante, cet épisode a un tour faussement bucolique et intimiste. Le découpage est plus sage, le vert et le bleu dominent mais un enfant au visage ingrat, un chat anthropomorphe, une vieille inquiétante ramènent au climat oppressant de la série. Au drame universel de la tyrannie succède le cauchemar d’un huis clos dans un monde qui a perdu ses repères et vit replié sur lui-même.