Les cerfs-volants

LESTRADE Agnès de

Aman raconte. En Inde où il habite, tout sent mauvais, les habits, les cheveux, le ciel où jamais on ne voit le soleil. Il vit avec mère et sa petite soeur, aux yeux malades. Pour gagner quelques roupies, son copain Bup et lui passent leur vie sur une décharge pour récupérer du cuivre et le revendre. Un jour, il aura assez d’argent pour payer l’opération qui guérirait sa petite soeur. Quand il découvre des sacs plastiques de couleurs, il en fait des cerfs-volants porte-bonheur…  Cette histoire touchante racontée par un enfant est proche du conte de fées. Aman fait jaillir la poésie des poubelles. Le cerf-volant, c’est la fuite vers le ciel, dans une débauche de couleurs. Ce roman très court, un peu tire-larmes, décrit la vie dans un bidonville et la survie au quotidien de ces enfants. Le dénouement est positif : l’enfant malade guérit, le narrateur quitte la décharge. La beauté peut naître des rebuts de la consommation. (A.D. et M.-F.L.-G.)