Julie Mercier déteste les enfants, « sèche » les mariages de ses amis, boit du thé Detox et beaucoup de bière… Hôtesse d’accueil dans une maison d’édition de presse, elle vit à Paris dans le XIIIe arrondissement. À trente-et-un ans, elle cumule les échecs, tant dans son ambition professionnelle de photographe ratée que dans sa vie sentimentale auprès de Milan, son compagnon. Seule son amie Pénélope, passée du côté des adultes en devenant mère, et son chat Pablo Escobar lui offrent des repères sûrs.
Dans ce second roman, Sylvia Hansel se fait le peintre d’un microcosme un peu « bobo » où des trentenaires rattrapés par le temps font le choix d’une vie rangée par le mariage ou la maternité, à côté d’irréductibles célibataires, féministes et contestataires qui refusent toute concession avec l’âge adulte assimilé au renoncement. L’alcool, les fêtes, les aventures vécues ou fantasmées rythment des tranches de vie parfois amusantes, le plus souvent désabusées. Forçant le trait, l’auteur choisit un niveau d’expression provocant, réaliste et fréquemment argotique, dont l’usage systématique n’apporte pas franchement d’intérêt supplémentaire à des portraits et à des situations où l’on retrouve tous les clichés du genre. (M.M. et D.A.)