L’églantine et le muguet

SALLENAVE Danièle

Ce récit d’un voyage dans l’ouest angevin limité au triangle Bourg d’Izè, Cholet, Trélazé n’en est pas un. C’est une charge. Un retour aux sources, une dissertation passionnée, documentée, détaillée, trop longue, sur l’Anjou, son histoire divisée et sur la vie de l’auteur, Danielle Sallenave (Sibir : Moscou-Vladivostok, NB février 2012) : fille d’instituteurs, académicienne, elle explore le passé sans vraie démarche d’historienne et déborde le territoire traversé. Elle traite de l’évolution des comportements, des problèmes politiques liés principalement aux rapports entre les tenants de la religion catholique et ceux du laïcisme pur. Anticléricale opposée à toutes « sottises déifiques », anticolonialiste, pacifiste, elle se sent proche de « La France Insoumise ». Elle regrette le temps de sa jeunesse où le sens de progrès, justice et émancipation animait les petites gens. Un hommage à ses parents en forme de réquisitoire ne craignant ni outrance ni paradoxe contre tout ce qui a pollué, pollue ou polluera son idée de la République. On ne peut rester indifférent à cette lecture. (J.M. et C.R.P.)