Leela.

KUNZRU Hari

Arjun Mehta, jeune et candide programmeur informatique indien, fĂ©ru de cinĂ©ma national kitsch, Ă©migre en Californie pour tenter d’accomplir enfin son rĂȘve amĂ©ricain. TraitĂ© avec indiffĂ©rence, voire mĂ©pris, par la classe Ă©conomique et sociale dominante, il est embauchĂ© in extremis par le spĂ©cialiste mondial de la sĂ©curitĂ© informatique et connaĂźt quelques heures confiantes
 LicenciĂ© sans sommation cependant, laissĂ© sur la touche par la femme dĂ©sirĂ©e, qui venait de l’initier Ă  la sexualitĂ©, notre personnage principal, dĂ©pitĂ© et vengeur, lance le virus Leela chez son employeur Virugenic, du nom de son actrice fĂ©tiche


 

Écrivain londonien originaire d’Inde, Hari Kunzru a prouvĂ© dans L’illusionniste (N.B. dĂ©c. 2003) son talent de satiriste social. Il confirme cette veine, avec tendresse et acuitĂ©, Ă©voquant, dans un mĂ©li-mĂ©lo insensĂ© et drolatique, cinĂ©ma “bollywoodien”, course Ă  la rentabilitĂ© sans scrupules et aux plaisirs faciles, solitude du dĂ©racinĂ© et dĂ©senchantement sociĂ©tal. L’hypothĂšse de l’impact du bruissement d’ailes d’un papillon est poussĂ©e Ă  son paroxysme romanesque dans ce roman dĂ©tendant.