L’eau qui dort

GESTERN HĂ©lĂšne

ObsĂ©dĂ© par le souvenir d’Irina, son premier amour, peintre lituanienne brutalement disparue il y a vingt ans, excĂ©dĂ© par sa vie conjugale dĂ©sastreuse, BenoĂźt quitte Paris et sa femme. Il trouve, en Touraine, dans une grande propriĂ©tĂ©, un emploi dans l’horticulture qui rĂ©pond Ă  son goĂ»t pour la nature et la campagne. Dans la ville voisine, il entrevoit une silhouette troublante. Irina ? Commence la recherche de l’amante, de son passĂ© et de celui des personnages du lieu, impliquĂ©s dans une affaire criminelle.  

QuĂȘte personnelle et enquĂȘte policiĂšre se succĂšdent dans ce rĂ©cit compliquĂ© oĂč la multiplication des intervenants, des situations improbables et souvent incohĂ©rentes est, pour l’auteure de L’odeur de la forĂȘt (NB octobre 2016), l’occasion de nous entraĂźner sur les routes de France et de Navarre. À la premiĂšre personne, le narrateur rĂ©vĂšle les trafics (lucratifs) d’enfants en vue d’une adoption, l’identitĂ© complexe de l’hĂ©roĂŻne, l’histoire du domaine liĂ©e Ă  des relations douteuses. Avec le portait de cet antihĂ©ros peu attachant et dont la vie sentimentale accumule fuite et lĂąchetĂ©, la romanciĂšre assume son sujet qui pose, sans y rĂ©pondre, cette question « pourquoi se fuit-on ? ». (A.C. et M.S.-A.)