Le voyage de Fulmir

LAVACHERY Thomas

Fulmir, le nain plus que centenaire, dĂ©cide d’entreprendre seul le voyage ultime vers le cimetiĂšre de son peuple. Mais il semble que le destin veuille contrecarrer son projet. Fulmir sauve tour Ă  tour un chien blessĂ©, des orphelins injustement accusĂ©s de vol et une jeune mĂšre chargĂ©e de famille. Il Ă©borgne un chevalier arrogant lors d’un combat, Ă©chappe Ă  la soldatesque lancĂ©e Ă  ses trousses, cache ses protĂ©gĂ©s et accepte d’ĂȘtre banni par les siens pour avoir volĂ© leur or, et enfin transmet son savoir.  Issu de la tradition germanique qui loue les compĂ©tences de forgerons de nains montagnards, ce rĂ©cit moyenĂągeux met en valeur les qualitĂ©s humaines des individus et les Ă©preuves qu’ils doivent traverser, comme dans la lĂ©gende arthurienne. L’imaginaire se mĂȘle Ă  la rĂ©alitĂ© historique: prĂ©lĂšvement des rĂ©coltes par des seigneurs qui ne pensent qu’Ă  guerroyer et commettre des exactions, tandis que la disette dĂ©cime la population. Le commerce Ă  cette Ă©poque est Ă©voquĂ©, tout comme le rĂŽle des nains jugĂ©s malfaisants et traĂźtres. L’histoire de Fulmir, nain courageux et peut-ĂȘtre immortel, au fil de trente chapitres, est en outre agrĂ©mentĂ©e de quelques illustrations noir et blanc dans l’esprit mĂ©diĂ©val. (M.-C.D. et M.-J.C.)