Le voleur d’eau

HAJAJ Claire

Jeune architecte londonien, Nick dĂ©cide, avant de s’engager dans la vie, de partir en mission humanitaire. En Afrique subsaharienne, il doit construire un hĂŽpital pĂ©diatrique : ce sera un puits, indispensable Ă  la survie de villageois misĂ©rables devant leur lac assĂ©chĂ©. Il partage la vie de son hĂŽte, le Docteur Ahmeddont l’Ă©pouse le trouble, dĂ©stabilisant JoJo, treize ans, leur fils. À cette situation affective douloureuse s’ajoutent les conflits avec des autoritĂ©s corrompues de la capitale et les consĂ©quences tragiques d’une mauvaise apprĂ©hension des problĂšmes politiques locaux et de son engagement tĂ©mĂ©raire.  Ce long roman tĂ©moigne de la situation dramatique des populations devant une sĂ©cheresse aggravĂ©e et de l’incurie de leurs Ă©lites dirigeantes laissant se dĂ©velopper violences, terrorisme, famine, vengeance. Pour illustrer ces thĂšmes, la romanciĂšre (La maison aux orangers, NB mai 2018) assigne un rĂŽle Ă©clairant Ă  de multiples personnages. JoJo, Ă  la premiĂšre personne, réécrit son histoire et dit ses souffrances d’adolescent imaginatif trahi devant cette relation amoureuse coupable. Si on peut imaginer la vie africaine loin des villes, il est difficile d’adhĂ©rer Ă  cette histoire romanesque habitĂ©e, cependant, par la noblesse des sentiments des diffĂ©rents acteurs. (A.C. et B.D.)