Le vilo de Torticolo

GALVIN Michel

Monsieur Torticolo ne veut pas prĂȘter son vilo Ă  Madame Croulette, et prĂ©tend qu’il est cassĂ©. Sauf qu’elle le voit en faire un peu plus tard. DĂ©pitĂ©e, elle se plaint Ă  sa voisine, qu’elle remercie de son Ă©coute par un gĂąton au chicolat. Cette bonne voisine dĂ©cide de venger Madame Croulette en jouant un mauvais tour Ă  Torticolo : elle va dĂ©rober son vilo avec une canipĂȘche Ă  rallonge.

 

« Qui a tort, qui n’a pas tort », conclut ce drĂŽle de livre qui se voudrait (dans la derniĂšre page) une rĂ©flexion sur la justice et la responsabilitĂ©. Malheureusement, il est difficile de s’intĂ©resser Ă  l’histoire, tant la lecture est perturbĂ©e par la dĂ©formation et l’invention de mots. Le procĂ©dĂ© se voudrait sans doute amusant, mais il apparaĂźt au mieux vain, au pire il gĂȘne la comprĂ©hension. L’image n’arrange rien; les personnages, rĂ©duits Ă  des silhouettes minuscules peu identifiables, sont noyĂ©s dans de vastes dĂ©cors qui dĂ©tournent l’attention de l’action principale. Et si, comme le texte, les illustrations sont originales, c’est lĂ  aussi aux dĂ©pens de la lisibilitĂ©.Â