Le thé des nuages

PEET Mal, GRAHAM Elspeth, WIJNGAARD Juan

Depuis toujours, dans cette contrée reculée de l’Inde, les femmes travaillent à cueillir les feuilles les plus tendres des théiers, sous l’oeil acéré du contremaître. Mais le plus tendre des feuillages est celui des théiers qui restent toujours sous les nuages, en haut de la montagne. Malade, la maman de Tashi ne peut partir ce matin-là à la cueillette. La fillette veut prendre sa place, mais elle trop petite pour cueillir les feuilles en haut des arbustes. Elle s’écarte dans la montagne, près de ses amis les singes, mal vus dans les plantations. Ce jour-là, au lieu de jouer avec elle, les signes s’emparent de son panier et disparaissent dans la montagne.

 

Pour évoquer le dur travail des femmes dans les plantations indiennes, le récit prend la tournure d’un conte. Un peu de mystère, une intervention extraordinaire ancre cette histoire dans un registre intemporel ; le texte est beau, servi par des images hyperréalistes soignées qui donnent à l’aventure de Tashi des accents convaincants.