Le temps qu’il nous a fallu

CARROLL Steven

Dans ce troisiĂšme roman consacrĂ© Ă  l’Australie et Ă  la restitution d’une Ă©poque et d’un lieu, un calme faubourg de Melbourne en 1970, l’auteur retrouve les personnages d’Un long adieu (NB novembre 2006) et poursuit sa peinture douce-amĂšre de la fuite du temps et de la mĂ©moire d’une existence qui a filĂ© entre les doigts de ses protagonistes. Steven Carroll nous projette alternativement et au mĂȘme instant dans l’univers intĂ©riorisĂ© de Vic, Rita, MichaĂ«l et Mrs Webster : surpris dans leur repli sur eux-mĂȘmes, dans leurs rĂȘves inassouvis et dans la sensation de n’avoir pas savourĂ© chaque instant, chacun manifeste Ă  sa maniĂšre l’inachevĂ© ou l’échec de leur vie. AprĂšs le constat, sauront-ils la prendre en mains ? Ce rĂ©cit mĂ©lancolique sur le mĂȘme thĂšme que les prĂ©cĂ©dents, a des accents languissants qui Ă©moussent l’intĂ©rĂȘt du lecteur. Mais l’intĂ©rioritĂ© approfondie des personnages demeure intĂ©ressante.