Le stade de Winbledon

De Trieste, à la géographie et l’histoire incertaines, à Londres, à Wimbledon, un jeune homme enquête sur un écrivain mort une quinzaine d’années auparavant mais qui n’a jamais rien publié. Pour essayer de comprendre cette particularité, il cherche à rencontrer tous ceux qui l’ont connu : libraires, amis, relations féminines… Petit à petit, une personnalité ambiguë, secrète et attachante se dessine. Cependant le mystère demeure.  Paru en 1983, puis porté à l’écran en 2002, ce roman est un prétexte pour approcher la vie de Roberto Bazlen dont les écrits ont été publiés à titre posthume. Ce pourrait être un essai sur l’acte d’écriture éminemment personnel, fait de tension et de lassitude, de conviction et d’impuissance. Ne pas publier laisse ouvert le champ des possibles, quitte à faire de sa vie « son oeuvre », en aidant les autres à réaliser leurs propres créations. Ce livre, tout en lenteur et en silence, elliptique dans la forme comme dans le fond, interroge sur la nécessité et les ressorts de la création littéraire mais reste trop énigmatique pour être d’une lecture aisée.  (M.-A.B. et M.Bo.)