Le Roi de la montagne en hiver

La petite est le souffre-douleur de la grande et de la mère. En plein hiver? elles exigent  violettes, fraises, pommes. En cas d’échec, la petite est condamnée à épouser Grand Gel, c’est-à-dire mourir de froid. Courageusement, elle affronte le froid et la neige et marche jusqu’à un feu aperçu dans le lointain, auprès duquel se réchauffent douze hommes encapuchonnés, les douze mois de l’année. Son courage, sa gentillesse, son respect des lois de la nature amènent les mois à l’aider. Mais la dernière exigence de la mère, l’argent, n’est plus un « don de saison » mais « fruit du travail des hommes ». L’auteur s’inspire de deux contes traditionnels auxquels elle ajoute une fin originale et impertinente. Le bleu et le vert s’unissent au blanc pour les paysages glacés et déserts que traverse la petite, alors que la maison est rehaussée de tons chauds qui explosent au fil des saisons. Les personnages se présentent de profil avec de grands yeux qui ont une allure énigmatique. Tout cela crée une atmosphère magique pour ce conte superbement mis en scène.