Le pilote aux deux visages

MARIN Olivier, CALLIXTE

En voyage de noce, le couple aurait coulĂ© des jours paisibles sur les plages de Toscane si le hasard n’avait placĂ© une piĂšce de voiture accidentĂ©e sous les jolis pieds de Margot.  Les rĂ©flexes d’enquĂȘtrice de la belle se dĂ©clenchent immĂ©diatement : l’objet provient d’une Fiat 500 de rallye. Elle Ă©tait conduite par Rossellini, le pilote local lorsqu’il eut son accident. Le pauvre vit depuis dans un fauteuil roulant, reclus et taciturne. Un vrai mufle, caractĂšre exĂ©crable, et pas si handicapĂ© qu’il n’y paraĂźt. L’affaire est louche et Margot saura bien en dĂ©nouer le fil avant de retrouver son bien patient mari.

FidĂšles Ă  la formule de la sĂ©rie, les hĂ©roĂŻnes sont les voitures des annĂ©es 60 mises en valeur par une Margot au physique aguichant. La lumiĂšre de l’Italie fait apprĂ©cier les carrosseries des Fiat, Ferrari et autres Lancia recrĂ©Ă©es avec prĂ©cision par une ligne claire un peu rigide. Les dĂ©cors sommaires rappellent certains des premiers albums de Tintin. Quant au scĂ©nario, d’une grande simplicitĂ©, presque un prĂ©texte, il offre une lecture facile et sans passion Ă  tout lecteur de plus de dix ans.