Le piège

Cela fait onze ans que Linda n’est pas sortie de sa maison. Elle vit cloîtrée depuis qu’elle a vu devant elle l’assassin de sa soeur la regarder et s’enfuir par la fenêtre. Elle a coupé les liens avec le monde extérieur à l’exception de son éditeur et d’une assistante qui vient chaque jour. Elle écrit des romans à succès en refusant toute interview, jusqu’au jour où elle voit à la télévision un journaliste dans lequel elle reconnaît immédiatement l’auteur du crime. Elle s’emploie sans cesse à lui tendre un piège, chez elle, pour le pousser à avouer. Mais ce jeu est difficile, et le dominant peut devenir le dominé.  Mélanie Raabe, allemande, écrit son premier roman de façon spectaculaire. C’est un thriller haletant où toutes les facettes du choc psychologique créé par un crime se retrouvent. On passe de l’introspection à l’hallucination, de la souffrance à la cruauté, voire à la schizophrénie. On peut admirer le talent de cette jeune auteure à entraîner le lecteur sur plusieurs fausses pistes, mais la fin traîne en longueur et le dénouement est tardif et alambiqué. (C.M. et E.L.)