La mère parfaite

MOLLOY Aimee

Nell, Colette, Francie, Winnie, et quelques autres, font partie d’un groupe, « les mères de mai », car elles ont mis au monde leur bébé au mois de mai. Elles partagent leur expérience, échangent des conseils, suivent les diktats de la sphère médico-médiatique. Deux mois après l’accouchement elles se retrouvent dans un bar pour leur première sortie. À l’issue de la soirée passablement arrosée, la baby sitter de Winnie appelle : le bébé a disparu ! Le quartier est en émoi, les suppositions vont bon train ; les mères de mai enquêtent…  

Avec ce premier ouvrage, Aimee Molloy tente d’éclairer d’un nouveau jour les affres de la maternité des jeunes Américaines modernes. Plutôt laborieusement, le livre hésite entre guide de la bonne mère, diatribe du poids des injonctions sur leur quotidien et enquête policière. Mais le leitmotiv envahissant des consignes lasse, la satire sous-jacente, pas assez piquante, peine à émerger et les atermoiements brouillons de l’inspecteur dilue le suspense. Si ce roman dénonce cette pression bien réelle, il demeure superficiel, et ne réussit ni à distraire vraiment, ni à informer. Ces pages emplies de dialogues quotidiens un peu bébêtes pourraient, retravaillées avec humour, servir de base à un scénario pour une série télé : « Bridget Jones accouche… » (B.Bo. et C.R.-P.)