Le Pays sans Adultes

KHAYAT Ondine

Le Démon a pour Maxence, treize ans, et Slimane, onze ans, les traits de leur pÚre. Aviné, brutal, il cogne femme et enfants, et fait un enfer de leur quotidien. Maxence, « qui mettait du soleil dans la vie de Slimane », choisit de renoncer. Slimane, désespéré, fait une tentative de suicide.

 L’auteure, attachĂ©e Ă  la cause des enfants maltraitĂ©s, se coule naturellement dans la vie du jeune narrateur, Slimane. Elle en adopte la gouaille, le parler familier, la candide rĂ©volte, et elle donne Ă  son dĂ©sespoir des accents poignants. Elle sollicite aussi beaucoup la corde sensible, n’Ă©chappe pas Ă  une certaine ingĂ©nuitĂ© dans ses propos et approche superficiellement de trop nombreux thĂšmes (chĂŽmage, alcool, anorexie). Mais quand la rĂ©alitĂ© cĂŽtoie si souvent la fiction, la petite voix de Slimane rĂ©sonne indĂ©niablement avec une bouleversante justesse.S.B.