Le noyau blanc

HEIN Christoph

Rüdiger Stolzenburg, chargé de cours à l’Université de Leipzig, se bat pour obtenir un poste à plein temps et améliorer son train de vie car son attirance pour les femmes lui coûte cher. Par ailleurs il est l’objet d’un important redressement fiscal. Mais surtout, spécialiste de Friedrich Weiskern qui fut un des librettistes de Mozart, il cherche à acheter des lettres autographes non encore publiées. De façon suspecte, un inconnu les lui propose, moyennant une somme importante. L’universitaire, naïf et fauché, est pris dans un piège inextricable.   Romancier allemand, Christof Hein (Paula T. une femme allemande, NB avril 210) nous propose ici un récit distrayant où culture, finances, amour et enquête policière se passent le relais. Certes, les ficelles sont un peu grosses mais le personnage se débattant au milieu de mille et un tracas reste crédible. Quelques scènes bien vues font toucher du doigt la réalité du monde d’aujourd’hui : les perdants n’apitoient plus, il faut être capable de faire feu de tout bois. Le ton est léger et, malgré quelques longueurs, l’humour et la dérision ne cachent pas l’amertume de cette satire. (L.D. et M.-A.B.)