Le miroir aux alouettes : principes d’athéisme social

ONFRAY Michel

Deux constantes sous-tendent ces « principes d’athéisme social » : la gauche politique française n’existe plus, mais des hommes de gauche, dont Michel Onfray, sont toujours là, oeuvrant pour la justice sociale ; celui-ci, malgré ses mérites, est haï, insulté, innocente victime d’un hallali médiatique. Pas toujours innovante, la réflexion avance, pertinente, véhémente, excessive ou injuste parfois : Vivez ce que vous dites, ne galvaudez pas les mots importants, “résistant”, “fasciste”, “antisémite”, “extrême droite”… De Gaulle a été un grand homme de gauche… Le FN a prospéré grâce aux pouvoirs successifs… La souveraineté bien comprise sauvegarde les libertés… La télévision, les journaux asservis, les communicants fabriquent des abrutis… La mode est à l’islam aux dépens du christianisme… Chacun doit faire ce qu’il peut… Les chapitres sont vivement menés, détaillés, fruits d’une culture historique évidente. S’y insère moins heureusement le récit de querelles médiatiques, informatiques – au sujet des attentats récents, par exemple – au cours desquelles Michel Onfray a été vilipendé et ses accomplissements ignorés. Les ennemis sont listés, nommément (BHL revient souvent) ou non, les méfaits exposés. On reconnaît le créateur de l’Université populaire, le commentateur de Nietzsche, l’historien de la contre-philosophie. On regrette cette susceptibilité ombrageuse, si peu philosophique, qui discrédite un propos lucide. (M.W.)