Le maître a de plus en plus d’humour.

MO YAN

Hélas, l’usine ferme et le vieil ouvrier modèle, lauréat de toutes les médailles, est licencié. Comment subsister ? Il lui vient l’idée lucrative d’aménager en petite chambre d’amour une carcasse d’autobus isolée. Les couples se succèdent, les yuans pleuvent. Mais les conduites amoureuses sont pleines de surprises…

L’humour allègre de l’auteur de Beaux seins, belles fesses (NB juin 2004) ne se dément pas. Derrière l’ironie gentiment amusée se dessinent les rapports de travail où coexistent respect traditionnel des anciens et cynisme des dirigeants, condition des épouses, corruption qui fait partie du quotidien, tout cela mis en scène avec malignité et finesse. Voici une courte pochade qui en dit long.