Le lieutenant souriant

GHEUR Bernard

Belgique, annĂ©es 50. Pitou a connu Jean en 6e, ils deviennent insĂ©parables. Son ami orphelin lui confie ĂȘtre un enfant posthume et lui montre une vieille photo reprĂ©sentant trois maquisards dont son pĂšre Robert de Montbreuse surnommĂ© le lieutenant souriant, fusillĂ© en 1944 par les SS. Sa mĂšre serait dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  sa naissance. En vacances prĂšs de Spa, les deux amis retrouvent au cours de leurs balades Ă  vĂ©lo la villa abandonnĂ©e des Montbreuse. Ils partent Ă  la recherche des racines de Jean. Paru en 1990, voici une quatriĂšme rĂ©Ă©dition du Lieutenant souriant. Le narrateur Ă©voque ses souvenirs d’enfance, son amitiĂ© indĂ©fectible et sa complicitĂ© avec Jean qui ont perdurĂ© malgrĂ© la distance et les annĂ©es, sa dĂ©termination Ă  libĂ©rer son ami du poids du silence. Si les jeunes annĂ©es de Jean furent bercĂ©es par l’image du pĂšre hĂ©roĂŻque, des rĂ©vĂ©lations dĂ©truiront le mythe qu’il s’était forgĂ© pour se construire ; trente ans plus tard, le voile se lĂšve sur ce drame de la RĂ©sistance. Un peu surannĂ©, ce rĂ©cit d’une amitiĂ© prend son temps, fait la part belle Ă  la mĂ©moire des lieux, distille le suspense. Une attachante quĂȘte de vĂ©ritĂ© et d’identitĂ©. (E.-E.H. et M.-F.L.-G.)