Le jour où j’ai perdu mes super pouvoirs

ESCOFFIER Michaël, DI GIACOMO Kris

Savoir voler, faire disparaître des choses, traverser les murs, marcher au plafond, se rendre invisible… voici quelques exemples de super-pouvoirs que cette fillette, à force d’entraînement et d’imagination, est parvenu à acquérir. Évidemment, elle le reconnaît elle-même, elle subit parfois quelques échecs. Le jour où elle tombe, elle craint avoir perdu ses pouvoirs; mais c’est pour s’apercevoir que sa mère en a elle-aussi : le bisou magique. Tous les espoirs sont permis!

Toute la saveur de cet album provient du jeu entre le texte et l’image, qui déclenche le rire, montrant bien que la fillette n’est pas dupe des pouvoirs qu’elle s’invente. Représentée avec un masque noir sur son visage carré d’enfant déterminée, elle vole … depuis le toboggan, traverse le mur … là où elle a démonté une prise, se rend invisible façon autruche et ordonne « pas bouger » à la plante verte. Le trait faussement enfantin de Kris Di Giacomo fait merveille, avec son expressivité et son refus des conventions. La fillette n’est pas mignonne, elle est beaucoup plus que cela ! Et le regard complice échangé avec la mère sur la dernière image clôt l’histoire sans mièvrerie.