Le grand départ. (Salvatore ; 2.)

CRÉCY Nicolas de

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Pendant qu’Amandine compte les porcelets qu’elle a mis bas (onze ; elle en a perdu un, François), Salvadore, le chien, prend la route pour retrouver son adorée, Julie, la douce chienne partie à l’autre bout du monde. Il doit compléter son moteur avec une pièce que possède la sculpteuse Vachette qui l’a transformée en une oeuvre d’art rosâtre. Accompagné de son fidèle compagnon, l’homme, il retrouve l’artiste, lui vole la pièce convoitée, se fait surprendre à la suite de son larcin. Pendant ce temps, Amandine cherche à satisfaire l’appétit féroce de sa progéniture cependant que François devient l’animal de compagnie d’une fille de Bobos, devenue gothique.

 

C’est fou, plein d’invention et divinement drôle. Salvadore discourt, ratiocine, grommelle, tout à son objectif, Amandine se débat dans le quotidien, et notre monde est passé à la moulinette pleine de drôlerie de l’absurdité des situations et d’un texte savoureux inspiré d’une philosophie merveilleusement décalée. La fable est mise en images dans ce style si particulier de Crécy où des traits fins et imprécis produisent des vignettes aérées et bien lisibles. Un excellent moment, à l’instar du tome 1, Transports amoureux (N.B. mars 2005).