Le fauteuil de l’officier SS

LEE Daniel

Un tapissier d’Amsterdam dĂ©couvre dans un fauteuil des documents cachĂ©s depuis soixante-dix ans, Ă©tablis au nom de Robert Griesinger, juriste et officier SS, qui a servi au QG de la gestapo Ă  Stuttgart dans les annĂ©es trente. La femme Ă  qui appartient le meuble s’en ouvre Ă  son ami Daniel Lee, historien et spĂ©cialiste du nazisme qui va se lancer avec passion dans une enquĂȘte peu banale.

DĂšs le dĂ©part, l’auteur fait le choix de dĂ©laisser le roman de fiction pour l’enquĂȘte historique. En s’Ă©loignant du premier cercle des dignitaires nazis, sujets d’une abondante littĂ©rature, il dĂ©monte les rouages de la machine de mort hitlĂ©rienne dont les mĂ©caniciens sont ici des bureaucrates mĂ©diocres, parfois ambitieux, des salauds ordinaires. Descendant puis remontant les arbres gĂ©nĂ©alogiques, il dĂ©couvre que la route sanglante de l’obersturmfĂŒhrer (Ă©quivalent de lieutenant en français) a croisĂ© celle de sa famille, victime de la Shoah. Didactique et prĂ©cis ce livre est un manuel d’Histoire, une Histoire abordĂ©e par le particulier pour embrasser le gĂ©nĂ©ral. Saluons une maniĂšre originale de traiter de l’Allemagne nazie, malgrĂ© un style un peu redondant. (C.Go. et B.Bo.)