Dans le jardin de la bête

LARSON Erik

William Dodd, avec sa femme et ses enfants, Bill (vingt-huit ans) et Martha (vingt-quatre ans), arrive à Berlin comme ambassadeur des États-Unis, en juin 1933, année qui voit la mainmise d’Hitler sur la société allemande jusqu’à la fameuse Nuit des longs couteaux. Pendant que son père découvre peu à peu les horreurs que cache un ordre apparent, la sémillante Martha suit un chemin similaire au fil de ses liaisons, avec des nazis « fréquentables » puis avec un agent soviétique qui l’entraîne sur les chemins de l’espionnage. Erik Larson, journaliste et romancier (Le diable dans la ville blanche, NB avril 2011), propose un document extraordinaire. Les personnages et les faits sont réels, étayés par une documentation considérable : mémoires, correspondance, archives. Écrite comme un thriller, cette chronique est révélatrice du comportement des Allemands, des Juifs, des Américains, et de l’ambiguïté de certaines positions des États-Unis. Malgré des longueurs, elle donne un éclairage différent sur une époque déjà copieusement analysée.