Le deuil de la mélancolie

ONFRAY Michel

Michel Onfray raconte qu’après cinq « ratés » médicaux, la sensation qu’il éprouve d’avoir un trou dans le cerveau accompagnant une douleur terrible le conduit finalement chez un médecin qui diagnostique un AVC, opéré le soir même. Le ton est vif, les phrases courtes ; l’amertume transparaît. L’erreur est humaine, mais encore faut-il savoir s’excuser ; les médecins oublient trop souvent qu’ils ont des humains en face d’eux, faits d’un corps et d’une âme. Le philosophe (Décadence, NB mars 2017) écrit ses réflexions : les réactions des vrais et faux amis, le milieu médical et les non-dits, la souffrance « qui ne se partage pas et s’éprouve en solitaire ». Il évoque la maladie de sa compagne. Seul après trente-sept années de vie commune, il s’étourdit dans le travail. Ce nouvel état est celui du deuil qu’il nomme aussi mélancolie. Un livre pesant, sans puissance dans la réflexion, au ton aigre et revanchard. (M.-P.R. et A.Be.)