Olivier

GARCIN Jérôme

Jérôme Garcin avait à peine six ans quand son jumeau, Olivier, a été tué par un chauffard sur une route normande. Douze ans plus tard, son père, âgé de quarante-six ans, décédait d’une chute de cheval. À la veille de son anniversaire, « ce frère sans double, ce fils sans père » renoue le dialogue avec l’enfant figé à jamais dans la grâce et lui dit combien il lui manque. Le mariage, la paternité, l’amitié, mais aussi la littérature et l’équitation ont fait de lui un homme heureux, mais amputé à jamais d’une partie de lui-même.

 

L’auteur s’est construit sans son frère, mais il le porte en lui. Il imagine ce qu’il serait devenu, trouve en ses amis des frères de substitution, lit avec avidité ce qui touche au deuil. Par la magie des mots, il rejoint enfin Olivier et ose dire sa peine, longtemps tue par pudeur. Ce texte élégant, écrit dans l’émotion, avec ses silences, ses interrogations douloureuses, s’illumine aussi de souvenirs personnels. Il passe, dans ces pages, un peu du bonheur enfui des vacances en famille à la campagne. Hanté par un exquis petit fantôme, un récit intime et apaisé.