Le dernier Américain

GILBERT Elizabeth

Eustache Conway apparaît ici comme le dernier des pionniers américains. Tournant le dos à la vie totalement artificielle de la société américaine, il décide – après des études universitaires – de vivre en accord avec la nature et s’installe sous un tipi dans les bois où il chasse pour se nourrir et s’habiller. Convaincu de la nécessité d’un changement de vie pour ses contemporains gros, apathiques et sans repères, il entreprend de donner l’exemple : formant des jeunes et convertissant à ses vues nombre de ses compatriotes, il acquiert une certaine notoriété et renoue ainsi avec toute une lignée d’« utopistes » américains de la « frontière » (Davy Crockett, hippies, etc.).  Elizabeth Gilbert a été profondément influencée par ce personnage atypique né en Caroline du Nord en 1960. Elle-même relatait sa propre quête du bonheur dans Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé… Elle a osé ! (NB juin 2008). Elle raconte maintenant avec une verve communicative l’étonnant choix de vie d’une personnalité excessive, complexe mais attachante. Quelques longueurs cependant.