Le choix d’Adélie

CUENCA Catherine

Lyon, 1913. Adélie, fille de petits bourgeois attachés à leur statut social et leur respectabilité, passe son bac en candidate libre. Son rêve est de devenir médecin. Ses parents tolèrent sa lubie à défaut de la comprendre. La jeune fille fait la connaissance d’Antonin, fils d’un collègue de son père, joli garçon à l’ambition identique. Ils se plaisent, se voient plus ou moins en cachette, s’envoient des lettres pendant l’été. À la rentrée, Adélie entre en fac de médecine; certains cours sont rudes mais elle est déterminée. En revanche, Antonin la déçoit, puis se détourne d’elle. La guerre se profile à l’horizon, qui redistribuera les cartes.

 

Ce roman historico-romantique, de facture classique, se montre intéressant dans l’aperçu de la condition féminine de l’époque : le rôle assigné aux femmes, les préjugés à leur encontre. L’héroïne, figure d’identification idéalisée, verra sa vertu et son absence de compromission récompensées. Le constraste est d’ailleurs appuyé entre Adélie et sa soeur, portées par leur bon coeur et leur générosité, et leurs parents, caricatures de bourgeois obsédés par les conventions. Et le féminisme proposé reste très bien-pensant. Quelques longueurs entachent l’aspect sentimental de ce roman de formation sans surprise mais agréable. Une détente « à l’ancienne ».