Le narrateur, Caelum, est professeur de littérature au lycée de Columbine où sa femme Maureen est infirmière. La nouvelle du massacre du 20 avril 1999 dans ce lycée lui parvient alors qu’il s’est rendu auprès de sa tante mourante. Maureen, qui a échappé à la tuerie, en reste profondément traumatisée. Le couple quitte tout et s’installe dans la ferme familiale de Caelum. Souffrances, psychothérapie, addiction aux antidépresseurs, Maureen se détruit inexorablement. Alors qu’après avoir provoqué un accident mortel, elle est emprisonnée, Caelum découvre des archives qui lui révèlent ses origines, l’histoire sombre de ses ascendants, le combat de son aïeule abolitionniste.
Cette volumineuse fiction, dont l’écriture n’est peut-être pas à la hauteur de sa construction et des thèmes développés, dégage une émotion et un souffle certains. L’auteur manifeste une réelle empathie pour ses héros. Il inscrit en de longs flash-back leurs destins personnels dans tout ce que leur époque peut avoir de violent : attentat du 11-Septembre, ouragan Katrina, guerre d’Irak, guerre de Sécession, mais aussi racisme et suicide, révolte meurtrière des jeunes. Dans ce chaos permanent, les forces de l’amour, de la haine et de la mort se confrontent en permanence. Une fresque imposante aux multiples facettes.