Le cartographe du roi

Lisbonne, 1502. Tiago est le fils du cartographe du roi Manuel Premier. Dans l’atelier de son père travaillent Orlando, l’enlumineur et Carlos, le calligraphe. La commande est d’importance : il s’agit d’une copie du Padrao Real, un cadeau pour le roi de France. En flânant dans les rues avec son amie Ana, Tiago découvre  Carlos en train de vendre le précieux document à Alberto Cantino qui l’a soudoyé pour le compte du duc de Ferrare . Les deux enfants indignés décident d’intervenir.

Olivier Melano (Un espion chez Gutemberg. NB septembre 2009) met en scène un moment de l’histoire de la cartographie. Il en rappelle  l’enjeu : la maîtrise par les détenteurs de cartes de l’espace maritime. Il précise aussi que des erreurs pouvaient être glissées délibérément dans les copies qui, par ailleurs, faisaient l’objet de transactions bien peu licites. L’Histoire a du piquant que le parti pris romanesque accentue ! Cela sur fond d’autres trafics marchands qui animent le port qu’on découvre en double page, à l’ouverture de l’album. Dans un découpage de bande dessinée, l’image à l’ancienne souligne les péripéties de l’intrigue et donne au récit sa couleur locale. Les pages d’information qui suivent ont valeur encyclopédique.