Le banc des soupirs

Vingt-trois années de mariage ont usé et détruit un couple parisien. Leur profession les a l’un et l’autre absorbés, puis insidieusement séparés. Elle est vétérinaire, lui, psychanalyste. La situation devient intolérable pour le mari. Sa femme est retrouvée morte et les écrits qu’il a consignés dans son carnet le désignent comme le meurtrier. L’enquête donne la parole aux dernières personnes rencontrées : sa femme de ménage, sa mère, ses amis et la patiente qui le consultait trois fois par semaine.

Le portrait de cet homme impénétrable s’esquisse à travers les différentes dépositions qui alternent avec des extraits de son journal. De même, se dessine celui, non moins ambigu, de la femme qu’il suivait en analyse. À l’instar de Le père éternel (NB novembre 2006), rien de pesant ni d’inoubliable dans cette histoire traitée d’un ton alerte, avec un humour jouxtant le loufoque.