L’autoportrait bleu

LEFEBVRE Noémi

Lors d’un vol retour de Berlin une jeune femme revit son sĂ©jour, ses rencontres, ses expĂ©riences, ses fantasmes. Germaniste, elle connaĂźt bien cette ville et son milieu artistique. Elle n’est pas musicienne, affirme-t-elle, mais sa soeur – son double, son miroir –, qui l’accompagne dans ce voyage, est violoniste et concertiste. Cependant a-t-elle vraiment une soeur ? Elle a rencontrĂ© un pianiste amĂ©ricain, compositeur-interprĂšte dont la derniĂšre oeuvre – inspirĂ©e par l’Autoportrait en bleu d’aprĂšs le tableau Ă©ponyme du musicien Schönberg, peintre Ă  ses heures – a Ă©tĂ© huĂ©e par le public. Ont-ils une aventure ? On ne sait… La politique nazie et ses sĂ©quelles, le doute, l’autocritique, la rĂ©sistance au « politiquement correct » s’entremĂȘlent et s’enchevĂȘtrent dans un rĂ©cit fĂ©brile.  Un roman ambitieux. Malheureusement, le sujet de son roman, une aventure ratĂ©e, une vie ratĂ©e, est assez mince. L’écriture est faite de torsions et d’Ă©tirements jusqu’à Ă©puisement de l’auto-analyse introspective. Une certaine lassitude s’installe dans la lecture traversĂ©e cependant, ça et lĂ , d’Ă©clairs drolatiques.