L’année des pierres

CORENBLIT Rachel

1987. À Jéricho, sans clairons ni trompettes, le minibus des élèves du lycée français de Jérusalem est arrêté par un violent jet de pierres lancé par de jeunes ados palestiniens. Le chauffeur est tué, l’armée israélienne, sitôt arrivée, arrête une poignée de villageois, et exige des passagers la reconnaissance des agresseurs. Ceci restera pour tous un souvenir fort de cette année en Israël. Daniel, forte tête, trop dilettante, amateur de fumettes sur la plage de Nice, a été expédié dans cet internat avec pour référent un grand-père dont il ne connaissait même pas l’existence.     Après un premier chapitre qui peut prêter à confusion sur le thème du roman, une suite de flash-back sans chronologie se succèdent, souvenirs épars d’une année en Israël. S’y mêlent la découverte des autres membres du groupe inscrits là pour des raisons diverses : religieux convaincus, athées, rebelles ; la rencontre avec ce grand-père rescapé d’Auschwitz, grognon et attirant ; Jérusalem Ouest et l’olivier blanc ; le chabbat chez la vieille dame. Par ces anecdotes légères ou traumatisantes, humoristiques ou amoureuses, passant du rire aux larmes, l’auteur nous invite à partager émotions et sentiments avec l’adolescent , sans jamais de parti pris. Deux romans en un, ce qui enlève peut-être de la force au récit.(A.T et M.-T.D.)