L’ange de pierre

LAURENCE Margaret

Hagar a quatre-vingt-dix ans. Ses forces physiques la lĂąchent, mais elle n’a rien perdu de son caractĂšre indomptable. Elle a toujours Ă©tĂ© une rĂ©voltĂ©e : contre un pĂšre autoritaire, contre un mari brutal, contre Dieu qui lui a pris son fils prĂ©fĂ©rĂ©. Elle vit maintenant chez son autre fils et sa belle-fille qu’elle n’aime pas. HorrifiĂ©e Ă  l’idĂ©e, pourtant raisonnable, d’ĂȘtre placĂ©e dans une maison de retraite, elle s’enfuit et est retrouvĂ©e dans un tel Ă©tat qu’il faut l’hospitaliser dans une unitĂ© de soins palliatifs. Et lĂ , pour la premiĂšre fois de sa vie, elle s’abandonne progressivement, s’adoucit et ouvre son coeur endurci Ă  la tendresse.  Un ouvrage austĂšre, douloureux mais chargĂ© d’humanitĂ©, montrant la dĂ©tresse infinie d’une femme qui se refuse Ă  capituler devant l’inĂ©luctable. Ce portrait d’une rebelle qui s’accroche Ă  la vie est pathĂ©tique, car bien proche sans doute de ce que vivent beaucoup de personnes en fin de vie. On referme le coeur serrĂ© ce livre d’une vĂ©ritĂ© bouleversante.