L’ami du chevalier de Pas : portrait subjectif de Fernando Pessoa

GREEN EugĂšne

Dans le prologue, EugĂšne Green (L’ inconstance des dĂ©mons, NB octobre 2015), se dĂ©fend d’écrire une nouvelle biographie de Fernando Pessoa (1888-1935). Pour comprendre sa propre existence, il s’appuie sur ses lectures de l’écrivain lusitanien et en souligne l’originalitĂ©. À dix-sept ans, aprĂšs quelques annĂ©es Ă  Durban, Pessoa rentre Ă  Lisbonne oĂč il connaĂźt la prĂ©caritĂ© jusqu’à sa mort. Il Ă©crit des poĂ©sies en anglais et en portugais, vit dans l’irrĂ©alitĂ© et s’invente des doubles littĂ©raires. Le chevalier de Pas, imaginĂ© Ă  l’ñge de six ans, sera le premier suivi d’une longue sĂ©rie. Ces hĂ©tĂ©ronymes rĂ©vĂšlent la pluralitĂ© de son ĂȘtre, ses contradictions et son mystĂšre. Il restitue dans ses oeuvres ce reflet de l’ñme portugaise : la « saudade », douleur intraduisible d’un prĂ©sent enfermant passĂ© et futur. L’auteur joint en annexe quelques poĂšmes et l’unique piĂšce de thĂ©Ăątre de l’auteur singulier du Livre de l’IntranquillitĂ©. Cet ouvrage de culture s’adresse surtout aux passionnĂ©s de Pessoa. (A.C. et M.S.-A.)