L’accordeur de pianos

MERCIER Pascal

En pleine représentation de la Tosca, le ténor Antonio di Malfitano est abattu d’un coup de pistolet. Frédéric Delacroix, accordeur de pianos réputé, mais compositeur médiocre, est arrêté. Les jumeaux, Patrice et Patricia, ses enfants, qui avaient quitté le domicile familial il y a plusieurs années, se retrouvent à Berlin. Les cahiers qu’ils rédigent et se destinent mutuellement, tentent d’expliquer son geste.

 

Sur le ton de la confession, se dévoile une intimité familiale oppressante et un peu malsaine où la musique est capitale. L’écriture libère les enfants de leurs secrets et révèle leur personnalité. Malheur et échec font partie du capital génétique de cette famille. La drogue, la recherche obsessionnelle du succès ou les amours interdites n’ont pas permis de s’y soustraire. Porté par les accents lyriques de l’opéra, l’auteur (Train de nuit pour Lisbonne, NB août-septembre 2006), parfois prolixe et emphatique, met en scène tous les ferments du drame, donne de l’ampleur à la tragédie et amène habilement à l’issue fatale.